Nouveauté
Référence | C-1988 |
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Catégorie | Plaques de cheminée et accessoires |
Type | PLAQUE CHEMINÉE ANCIENNE, CONTRECOEUR ANCIEN |
Style | LOUIS XIV |
Epoque | XVIIe S. |
Provenance | LORRAINE |
Matériaux | FONTE |
Hauteur | 86 cm |
Largeur | 101 cm |
Profondeur | 4 cm |
Description
Plaque de cheminée d'époque XVIIème siècle, en très bon état, représentant le jugement de Salomon.
Salomon, assis sur un trône sous un dais aux draperies, tiens de la main droite le sceptre, signe du pouvoir suprême, et de la main gauche désigne la femme de mauvaise vie qui assiste indifférente au partage ordonné par le juge. Un soldat tiens l'enfant vivant par un pied et, de la main droite, le glaive pour le couper en deux. La vraie mère se jette aux pieds du Roi, pour le conjurer de donner plutôt l'enfant entier à celle qui veut lui ravir. L'enfant mort se trouve aussi couché sur le dos au bas du tableau. En fond, une ville à l'antique et une représentation du temple de Jérusalem (ou de Salomon), première "Maison de Dieu", bâtit vers 960 av. J-C..
"Le jugement de Salomon est une décision ou proposition de conclusion s'inspirant d'une histoire de la Bible hébraïque, laquelle met en scène Salomon, à la tête du royaume d'Israël, tranchant avec sagesse le litige opposant deux femmes, qui revendiquent chacune la maternité du même enfant.
Le Premier Livre des Rois (3, 16-28) dit que le différend oppose deux femmes ayant chacune mis au monde un enfant, mais l'un était mort étouffé. Elles se disputèrent alors l'enfant survivant. Pour régler ce désaccord, Salomon réclama une épée et ordonna : « Partagez l'enfant vivant en deux et donnez une moitié à la première et l'autre moitié à la seconde ». L'une des femmes déclara qu'elle préférait renoncer à l'enfant plutôt que de le voir mourir. De ce fait, Salomon reconnut la véritable mère de l'enfant. Il lui donna le nourrisson et sauva ainsi la vie de l'enfant.
La leçon magistrale de ce jugement est de parvenir justement à se détacher de l'égalité, en apparence satisfaisante, et à rechercher la vraie justice. L'analyse des émotions ayant conduit au litige (la jalousie pour celle qui n'est pas mère, l'instinct maternel pour l'autre) est plus importante que les indices matériels. L'apaisement des parties, conséquence d'une vraie justice, prend en compte les émotions sous-jacentes. La vraie mère garde l'enfant, la jalouse est punie : les mauvaises intentions sont mises en échec, l'amour est récompensé. On peut utiliser cette parabole comme illustration du précepte que justice n'est pas égalité.
Le rôle du juge apparaît différent de ce qu'il a pu devenir : plus qu'une "bouche de la loi", un égalisateur, il est acteur et parvient à un verdict fort. On voit ici le rôle de juge peint davantage comme l'expression d'une sagesse, d'une connaissance de l'homme, que comme une expertise règlementaire." Wikipédia
Son poids est de 85 kg.
Cette plaque a été trouvée à Guénange en Moselle.
Notre illustration : Tapisserie, XVIIème S., Vouet, d'après un carton de Simon, château d'Oiron, Deux Sèvres.
Bibliographie :
- Annales de l’institut archéologique du Luxembourg, tome 28, 1908, J. B. Sibenaler, p. 133, n° 58.
- CARPENTIER H., Plaques de cheminées, Tome premier, F. DE NOBELE, Paris, 1967, p. 45, n° 54.