Plaque cheminée ancienne, Contrecoeur ancien - Fonte - Louis XIII - XVIIe S.

Référence C-1815   

Nouveauté

Référence C-1815
Catégorie Plaques de cheminée et accessoires
Type PLAQUE CHEMINÉE ANCIENNE, CONTRECOEUR ANCIEN
Style LOUIS XIII
Epoque XVIIe S.
Provenance LORRAINE
Matériaux FONTE
Hauteur 72 cm
Largeur 60 cm
Profondeur 5 cm

Description

Plaque de cheminée millésimée 1611, fondue au XVIIème siècle, en son centre aux armes de France, "AMOUR" inscrit en partie inférieure. L'Europe alliée avant l'Europe, espoir et utopie.

A dextre, en haut : Aux armes de Charles de Lorraine, 1592-1631, évêque de Verdun de 1611 à 1623, et jésuite de 1622 à sa mort. Il est consacré évêque en 1617. Homme sincère il conforme sa vie à son nouvel état ecclésiastique et introduit des réformes dans son diocèse où l'influence de courants luthérien et calviniste est grande.      
A dextre en bas : Aux armes d’Elisabeth Tudor, reine d’Angleterre et d’Irlande, 1533-1603, fille d’Henri VIII Tudor roi d’Angleterre de 1509 à 1547. Sacrée reine d’Ecosse en 1558, elle fût le dernier membre de la dynastie Tudor. Elle mena une politique étrangère largement défensive, le statut de l’Angleterre s’affirma durant son règne. Un questionnement se pose, car en 1611 date de notre plaque, Jacques I est Roi d'Ecosse (Jacques VI, depuis 1567), d'Angleterre et d'Irlande de 1603 à 1625.
A senestre, en haut : Aux armes de Philippe III d’Espagne, 1578-1621, marié à Margueritte d’Autriche en 1612, tous deux de la maison de Hasbourg. Roi d’Espagne, de Naples, de Sicile et de Portugal à partir de 1598. Il délégue son autorité et l’exercice du pouvoir à ses favoris, n’ayant ni énergie ni capacité pour gouverner.
A senestre en bas : Aux armes de Charles I de Gonzage-Nevers, 1580-1637, duc  de Nevers, de Rethel, de Mantoue, de Montferrat, de Clèves et prince d’Arches. Marié en 1599 à Catherine de Lorraine, fille de Charles II, duc de Mayenne et de Bar, chef militaire de la Ligue pendant les guerres de Religion. Toute sa vie, il aura montré l'image d'un prince-soldat de la Renaissance menant grand train, croyant, cultivé et bâtisseur.

1611, année de la démission de Sully de ses fonctions à la tête du gouvernement auprès de la régente Marie de Médicis, ex conseiller du roi Henri IV, surintendant des finances et capitaine de la Bastille, il partagea les idées du roi et expose « le grand dessein de Henri IV trop tôt disparu » : « Il a trouvé le secret de persuader tous ses voisins, que son unique objet est de s’épargner, ainsi qu’à ceux, ces sommes immenses que leur coûtent à entretenir tant de milliers de gens de guerre, tant de places fortifiées, et tant d’autres dépenses militaires ; de les délivrer pour jamais de la crainte de ses catastrophes sanglantes, si communes en Europe ; de leur procurer un repos inaltérable ; enfin de les unir tous par un lien indissoluble : en sorte que tous ces princes eussent pu, après cela, vivre entre eux comme des frères, et se visiter les uns les autres comme de bons voisins, sans l’embarras du cérémonial, sans la dépense d’un train, qu’on expose que pour éblouir, souvent pour cacher sa misère. »

Cette plaque a été trouvée à Dugny sur Meuse dans la Meuse.
Il est à noter un fêle et un manque en partie droite de la plaque.
Son poids est de 101 kg.

Bibliographie :
- CARPENTIER H., Plaques de cheminées, Tome premier, F. DE NOBELE, Paris, 1967, page 405 N° 1143.
- Annales de l’institut archéologique du Luxembourg, J. B. Sibenaler, 1908, T. XLIII, Musée d’Arlon, pages 40 et 62.
- Une Europe inédite, Documents des archives Jean Monnet réunis et introduits par Bernard Lefort, Presses universitaires du Septentrion, 2001, p.13-21.

Merci à Mme Christine Chazeau pour ses recherches et sa pugnacité