Plaque de cheminée au coq attribué à Henri IV, aux armes de Lorraine, de France et de Navarre - XVIè S.

Référence C-2084   

Nouveauté

Référence C-2084
Catégorie Plaques de cheminée et accessoires
Type PLAQUE CHEMINÉE ANCIENNE, CONTRECOEUR ANCIEN
Style HAUTE ÉPOQUE
Epoque XVIe S.
Provenance BOURGOGNE
Matériaux FONTE
Hauteur 103 cm
Largeur 104 cm
Profondeur 4 cm

Description

Plaque de cheminée coulée durant le dernier quart du XVIème siècle et avant 1610 aux quatre blasons de Lorraine couronnés, aux trois blasons de France et Navarre coiffés d'une couronne royale et au centre un coq victorieux surmonté d'une étoile, ceint d'un double chapeau de triomphe au H d'Henri IV. 

Nous pouvons émettre que cette plaque est en l'honneur d'Henri IV qui en mettant fin aux guerres de religion a restauré la paix civile et religieuse en Lorraine. Les trois blasons de France et de Navarre représentent les Trois-Evêchés ( Toul, Metz et Verdun) que son père Henri II conquis lors du "Voyage d'Allemagne", entourés des quatre blasons de Lorraine pour souligner qu'ils sont trois enclaves en pays lorrain. Un cachet, indéterminé et inversé, sans nul doute par mégarde du modeleur, au chiffre RCM, ceint de rameaux de laurier est situé sous les couronnes végétales, notre dernière photo.

Plaque provenant d'une demeure d'Allériot en Saône et Loire, ancienne propriété de Jean Louis Napoléon Eugène Régnier, 1875-1946, 4ème Duc de Massa, titre conféré en 1809 par Napoléon Ier à Claude Ambroise Régnier, 1746-1814, titre que ses descendants conserveront jusqu'en 1962. Claude Ambroise Régnier est né à Blâmont, alors dans le duché de Lorraine, fils d’Ambroise Régnier, receveur des Domaines du Roi, et de Marie-Françoise Thiry ; il est le petit-fils de Jean-Antoine Régnier procureur au bailliage de Vôge et, par sa mère, petit-fils de Jean-Baptiste Thiry, procureur du Roi en l'hôtel de ville de Blâmont. Il fut nommé Grand-juge et ministre de la justice de Napoléon Ier en 1802. 
Ceci éclaire la présence de cette plaque dans cette bâtisse.

Un léger fêle, ressoudé par le temps, est à noter en partie inférieure.
Son poids est de 173 kg.

Sources : 
La Poule, Revue ethnoécologie, Le coq médiéval, Michel Pastoureau, déc. 2017.
"Au XVIIème S., l'image du coq est définitivement assumée. Elle fait de plus en plus souvent partie de la propagande monarchique et renvoie tantôt au roi lui-même, tantôt au royaume dans son ensemble, tantôt à la nation française. En 1601, par exemple, à l'occasion de la naissance du futur Louis XIII, son père Henri IV fait couler une médaille sur laquelle on voit le jeune dauphin tenir un sceptre et une fleur de lis tandis que, à ses pieds, un coq, symbole du royaume, pose hardiment la patte sur un globe terrestre. Onze ans plus tard, à l'occasion des fêtes qui célèbrent les fiançailles de ce même Louis XIII avec l'infante Anne d'Autriche, la place Royale à Paris est entièrement décorée de coqs, emblèmes de la France, et de lions, emblèmes de l'Espagne."