Plaque cheminée ancienne, Contrecoeur ancien - Fonte - Louis XIV - XVIIe S.
Nouveauté
| Référence | C-1870 |
|---|---|
| Catégorie | Plaques de cheminée et accessoires |
| Type | PLAQUE CHEMINÉE ANCIENNE, CONTRECOEUR ANCIEN |
| Style | LOUIS XIV |
| Epoque | XVIIe S. |
| Provenance | FRANCHE-COMTÉ |
| Matériaux | FONTE |
| Hauteur | 67 cm |
| Largeur | 79 cm |
| Profondeur | 3 cm |
Description
Plaque de cheminée datant du dernier quart du XVIIème siècle, aux armoiries de l’Ordre des Antonins, au sommet en anse de panier.
Cette plaque provient vraisemblablement d'un des édifices de l'ordre, couvent, hôpital ou simple maison, de Besançon.
L’ordre religieux hospitalier des chanoines réguliers de Saint-Antoine-en-Viennois, fondé en Dauphiné à la fin du XIème siècle, avait pour principale vocation de soigner les personnes atteintes du "mal des Ardents" ou "feu de Saint-Antoine". A son apogée, du XIIème au XVème siècle, on a pu dénombrer près de 390 hôpitaux disséminés dans toute l'Europe.
L’ordre fusionne avec l’ordre de Saint Jean de Jérusalem en 1777.
Le Tau est l’attribut iconographique et le signe distinctif des abbés de l'ordre, qui n’ont d’autres emblèmes ni crosses. A partir de 1502, les armoiries des Antonins se composent d’une aigle bicéphale, emblème de l’empire autrichien, concédé par Maximilien 1er d’Autriche en hommage aux services rendus par l’ordre.
Blason : Une aigle éployée, de sable, essorante, diadèmée et couronnée d’or, chargé d’un écusson d’or attaché à un collier de gueules, au tau d’azur (non porté sur cette plaque).
Cette plaque provient d’une collection privée bisontine (Besançon).
Son poids est de 60 kg.
L'ordre en Franche-Comté depuis le XIIème siècle dont voici quelques dates :
1127 : établissement des Antonins à Besançon et construction d'un couvent, d'une chapelle, d'un hôpital gérés par l'ordre.
1176 : la maison de Cirey-les-Belleveaux en Haute-Saône était consacrée comme "pénitentiaire du Bon Pasteur".
1478 : Liste des Préceptories des Antonins en 1478, quatre maisons en Franche-Comté y sont répertoriées :
- Besançon, dès 1095, le Pape Urbain II donnait son accord pour la création de l'Hospital des Antonins. En 1182, Besançon était pourvu, avec l'accord pontifical de Lucius II, de quatre établissements charitables : Saint Jacques des Arènes (actuellement occupé par la basilique de la Madeleine), Sainte Brigitte ou Brigide, qui sera fonctionnel jusqu'en1660, Sainte Antide, dépendant de l'abbaye Saint Paul, rue Bersot, et Saint Antoine, auquel fut ajouté, en 1207, l'hôpital du Saint Esprit, sous l'impulsion de J. de Montferrand, avec la bénédiction du pape Innocent III. Il restera fonctionnel jusqu'en 1797 et alors rebaptisé " hôpital des enfants de la Patrie ".
1720 : construction d'une église à la place de la chapelle et agrandissement du couvent.
1777 : Départ de l'ordre de Besançon suite à la fusion avec l’ordre de Saint Jean de Jérusalem.
- Aumônières, commanderie de Saint-Antoine d'Aumonières, près de Champlitte, (Pierrecourt, Haute-Saône). Elle fut une des plus anciennes maisons de Saint-Antoine après celle du Dauphiné. En 1254, le comte de Champlitte, Jean de Vergy, fit don à l'abbaye de son fief de Pierrecourt.
- Colombier-les-Vesoul (Haute-Saône)
- Ruffen (Jura)
Sources :
- Un ordre hospitalier au Moyen Age, Les chanoines réguliers de Saint-Antoine-en-Viennois, Adalbert Mischlewski, pages 156 à 168.
- Le réseau européen des Antonins, Michel BESSON, 2022.
- Histoire des églises et chapelles de Lyon, Jean-Baptiste Martin, 1908, tome 1, p. 269-275.
- Association française des amis des Antonins, Saint-Antoine l’abbaye, Isère.
Merci à Mme Christine Chazeau pour ses recherches et sa pugnacité.
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